Création sans filtre
Introduction : la peur du vide
Quand on confie un projet à un créatif, il y a toujours un petit moment de vertige. On sait ce qu’on veut ressentir à la fin, mais pas toujours comment y arriver. Et c’est là que beaucoup de clients paniquent un peu : “Pourquoi ça prend autant de temps ? Où en est-il ? Pourquoi je n’ai encore rien vu ?”
Ce qu’il faut comprendre, c’est que la création, ce n’est pas une ligne droite. C’est un processus vivant — et si on apprend à lui faire confiance, il devient une vraie force.
1. Le processus n’est pas du temps perdu
Avant qu’un créatif ne produise quoi que ce soit, il analyse, explore et teste. Cette phase peut sembler lente… mais elle évite les mauvaises directions.
Un projet qui part trop vite finit souvent par revenir à zéro. Un projet bien préparé avance plus lentement au départ, mais atteint sa cible du premier coup.
Astuce Shagg : mieux vaut trois jours de réflexion au début que trois semaines de correction à la fin.
2. La création, c’est une évolution
Un projet passe par des étapes naturelles :
L’analyse et le cadrage
La recherche et l’inspiration
Les premières pistes
Les ajustements
Le polissage final
Chacune de ces étapes sert à réduire l’incertitude. Et chacune a besoin d’un peu de confiance pour livrer son plein potentiel. Le créatif a besoin de recul pour “laisser reposer” ses idées, comme un bon vin ou un pain qui lève. C’est invisible… mais essentiel.
3. Ce qui se passe quand on coupe court
Vouloir aller plus vite que le processus, c’est souvent ce qui coûte le plus cher. Réduire les délais, sauter les étapes ou multiplier les validations “vite faites” crée un effet domino : erreurs, frustrations, incohérences.
Et le pire ? Le projet final paraît souvent “pas abouti”. Pas parce qu’il manque d’idées, mais parce qu’il manque de temps d’incubation.
“Un bon concept ne naît pas sous pression, il naît dans l’attention.”
4. Faire confiance, ce n’est pas lâcher prise
Faire confiance à un créatif, ce n’est pas lui donner carte blanche. C’est lui donner l’espace pour faire ce qu’il fait de mieux.
Vous restez impliqué, mais d’une manière constructive :
- Vous validez les étapes-clés.
- Vous partagez vos impressions honnêtement.
- Vous laissez place à la surprise.
Le rôle du client n’est pas de diriger chaque pixel, mais de nourrir la vision commune.
5. La confiance, ça se construit
Comme dans toute relation, la confiance se gagne. Et elle se bâtit sur trois choses :
La clarté (sur les objectifs et les attentes)
La communication (régulière et honnête)
Le respect du rôle de chacun
Un créatif qui se sent en confiance donnera le meilleur de lui-même. Parce qu’il saura qu’il peut oser — et c’est là que naissent les meilleures idées.
Conclusion : la créativité, c’est un dialogue
Le processus créatif n’est pas une formule magique, ni un luxe réservé aux grandes marques. C’est un partenariat. Quand on apprend à lui faire confiance, on découvre qu’il n’est pas là pour compliquer les choses — mais pour les révéler.
Chez Shagg Communications, on aime cette zone entre le chaos et la clarté, là où les idées prennent forme. Et on sait qu’avec un peu de confiance mutuelle, c’est là que les plus beaux projets voient le jour.